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          Après L’Etrange Noël de Mr Jack, qu'il a produit et écrit et Les Noces Funèbres qu'il a réalisé, Tim Burton présente sont 3ème long-métrage d’animation en stop-motion (image par image) : Frankenweenie, et sa deuxième réalisation pour les studios Disney après Alice au Pays des Merveilles.

 

 

          Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Victor va tenter de cacher la créature qu’il a fabriquée. Mais lorsque Sparky s’échappe, ses copains de classe, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…

 

          Frankenweenie n’est pas tout à fait inédit dans la filmographie du célèbre cinéaste. Tim Burton a imaginé cette histoire il y des années, en proposant un court-métrage éponyme en prises de vues réelles dès 1984. Ainsi, le film se rapproche davantage d’un remake que d’une œuvre pleinement originale et les fans connaissant déjà le court-métrage auront fatalement un sentiment de « déjà vu ». Néanmoins en 1h30 Tim Burton prend le temps de développer son histoire et ses personnages. On pourra reprocher au premier acte,  exposant la relation entre Sparky et Victor, de manquer légèrement de rythme, mais il permet au spectateur de s’attacher aux protagonistes et d’être particulièrement émus lors du décès de l’animal. L’émotion est alors intense, la larme venant facilement à l’œil, chacun pouvant se remémorer son enfance avec son propre chien. Frankenweenie n’en demeure pas moins drôle, le film enchainant les références aux grands films d’épouvante et de Burton que les fans ne pourront manquer.

 

 

           La force du film est indéniablement la qualité de ses personnages. Victor, passionné de science et cinéaste à ses heures, est très attachant ainsi que son chien Sparky. Les autres écoliers, pourtant personnages secondaires, sont d’excellente facture et bénéficient tous de la pate du célèbre cinéaste (certains ayant été dessinés dès les années 80 !). Tout droits sortis de l’imagination délurée de Tim Burton mixée aux héros mythiques des films d’horreur des années 30, le très loufoque Edgar E Gore, Elsa Van Helsing ou la Fillette Etrange capteront l’attention du spectateur sans grandes difficultés…

 

           Esthétiquement superbe, l’atmosphère de Frankenweenie se veut néanmoins moins onirique et fantasmagorique que celui de L’Etrange Noel de Mr Jack ou Les Noces Funèbres, l’action se déroulant dans la ville fictive de New Holland, une banlieue américaine des années 1970. New Holland fait directement écho à Burbank, en Californie, où Tim Burton a grandi et dont il a pris l’habitude de se moquer gentiment dans ses œuvres. L’animation image par image est parfaitement maitrisée et participe une nouvelle fois à donner au film son identité graphique. La même œuvre en animation par ordinateur aurait sans aucun doute manqué d’intérêt. L’utilisation du noir et blanc vient appuyer cette impression, tout en renforçant l’hommage rendu aux grands films d’épouvante des années 30.

 

 

La musique de Frankenweenie a été composée par Danny Elfman, derrière la partition de quasiment tous les films de Tim Burton. Alors forcément on a du mal à être surpris par cette énième collaboration, certes de qualité, mais qui manque d’originalité et d’un thème caractéristique qu’on pourrait facilement rattacher au film.

 

La 3D s’accorde parfaitement avec l’animation image par image. Les marionnettes bénéficient ainsi d’une nouvelle profondeur bienvenue, donnant l’impression de les articuler nous même ! Cependant, ne s’agissant que d’une conversion, certains plans paraitront assez plats.

 

 

Tim Burton livre une nouvelle fois un divertissement de qualité et d’une beauté visuelle sans pareils. L’histoire est touchante, les personnages très réussis et l’univers « hommage aux films d’épouvante des années 30 » jouissif. On regrettera seulement le manque d’originalité du scénario et quelques lenteurs dans le récit.