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          L'annonce de la mise en chantier en avril 2008 d'une suite à Cars, Quatre Roues m'avait laissé dubitatif. Si le succès en salles du premier opus a été légèrement décevant au regard des autres productions du célèbre studio, les produits dérivés ont en revanche explosé, faisant de Cars l'une des franchise les plus lucratives de ces dernières années. Alors envie réelle de donner suite aux aventures de ces héros motorisés justifiée par un scénario de qualité ou envie de surfer sur la vague de la nouvelle franchise à succès à but purement financier ? A la sortie de cette première séance de Cars 2, nous pencherions davantage vers la seconde option...

 

 

          Autant mettre les choses au clair tout de suite : à tous les amoureux de Cars premier du nom, ne vous attendez pas à retrouver nos héros roulant à travers les contrées sauvages de la Route 66. Dans cette nouvelle aventure Flash McQueen et son fidèle compagnon Martin partent à la découverte d'autres pays pour courir le tout premier Grand Prix Mondial ! Mais, bien au-delà d'une histoire de voitures et de courses, il s'agit avant tout d'un film d'espionnage s'inspirant notamment de la saga James Bond. L'idée est pour le moins originale... mais paradoxalement trop originale si bien que le lien avec Cars demeure douteux et perturbe le spectateur. Contrairement à la trilogie des Toy Story où les studios Pixar avaient réussi à merveille à se renouveler tout en conservant une certaine harmonie entre les épisodes, ici le mélange ne prend pas. Certes, l'affaire d'espionnage international est agréable à suivre, avec ses scènes d'actions spectaculaires, ses explosions, ses combats, ses courses-poursuites, mais où est l'esprit de Cars, Quatre Roues là dedans ? Au final ce scénario aurait pu convenir à un nouveau film totalement inédit. Pixar livre ainsi sa première œuvre au scénario bancal où certaines bonnes trouvailles scénaristiques se mêlent à des passages d'ennui ou d'indifférence quant à l'avenir des héros. L'émotion est absente de cet opus à l'avantage des situations comiques ou des scènes d'action, livrées, elles, à foison.

 

 

          Les épisodes de course automobile passent au second plan par rapport à l'affaire d'espionnage si bien que Martin prendrait presque le premier rôle du film au détriment d'un Flash McQueen qui parait bien fade. La personnalité de ces héros à quatre roues est néanmoins conservé et c'est avec un certain plaisir que l'on retrouve la fidèle dépanneuse rouillée et ses gaffes comiques. Le super espion britannique Finn McMissile est réussi et rempli parfaitement son rôle. C'est la révélation du film. Son assistante, Holley Shiftwell, plus transparente, est cependant mise davantage en valeur par sa relation avec Martin. C'est avec plaisir que l'on retrouve les habitants de Radiator Springs aux rôles plus ou moins développés : Luigi, Guido et Fillmore restent fidèles à eux-mêmes tandis que Sally est totalement laissée de côté. Dommage car les scènes de jalousie entre Flash et Francesco auraient mérité plus de considération. Francesco Bernoulli est ainsi le principal rival de Flash dans le Grand Prix Mondial et sera le seul concurrent mis en valeur. Beaucoup d'autres nouvelles voitures font leur apparition dans ce film, si bien qu'au final aucune ne restera en tête, notamment le méchant Professeur Z et ses deux acolytes qui ont plus de mal à convaincre.

          Cars 2 multiplie les prouesses techniques : c'est l'un des atouts majeurs du film. Le spectateur est transporté dans une expérience visuelle éblouissante, notamment lors de la découverte des différentes villes. Chaque nouveau pays est l'occasion de découvrir de nouveaux décors somptueux. Il est d'ailleurs amusant de retrouver certains monuments célèbres "voiturisés", plongeant le spectateur dans un nouveau monde comme seul Pixar a le secret. Tous les plans fourmillent de détails qui sont un régal pour les yeux. La scène d'ouverture est une excellente entrée en matière offrant au spectateur un spectacle explosif !

 

          C'est à nouveau le compositeur Michael Giacchino qui réalise la musique de Cars 2 et propose une nouvelle fois une partition de qualité. Les scènes d'actions et de courses-poursuites sont mises en valeur par une musique efficace. Le groupe de rock alternatif Weezer, le chanteur de country Brad Paisley, Robbie Williams, Bénabar, et le groupe pop nippon Perfume ont également participé à la bande originale. Un bon tour du monde musical plongeant un peu plus le spectateur dans les univers proposés !

          Visuellement époustouflant, le film souffre d'un scénario trop excentrique, privilégiant courses poursuites, combats et explosions tout en mettant de côté l'aspect plus "intimiste" si séduisant de Cars, Quatre Roues. Les scènes comiques y sont légion mais les quelques tentatives d'émotion laissent de marbre. Un film d'espion dans l'univers de Cars ? Le pari était osé... trop peut être. Donner une suite à Cars, Quatre Roues était loin d'être obligatoire. Au final on ressort de la séance déçu par un film trop commercial, un comble pour Pixar qui mettait un point d'honneur à privilégier les bonnes histoires à l'appel du gain et du profit facile. Cars 2 est le 12ème long-métrage d'animation Pixar mais probablement - et malheureusement - leur tout premier échec critique.

          En première partie du film, le nouveau court-métrage de Pixar Animation Studios, Vacances à Hawaï, vous sera proposé. Cet excellent court-métrage regorge de gags faisant mouche, et permet, une nouvelle fois, de donner vie aux jouets de Toy Story.