Disney NEXT est un site amateur, non-officiel, rédigé par des passionnés. Il ne dispose d’aucun lien avec la Walt Disney Company ou l’une de ses entités. Toutes les images, photos ou vidéos présentes sur ce site en sont donc l'exclusive propriété.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Félins est, après Les Ailes Pourpres : Le Mystère des Flamants et Pollen, le troisième film soutenant le label Disneynature dans les salles françaises. Plus scénarisé, plus ludique, plus émouvant... Félins est certainement le prototype parfait de ce que doit être un documentaire portant la marque Disneynature : un documentaire, mais aussi une histoire.

 

          Avec Félins, jamais la frontière entre le réel et le fictif n'aura été si mince. Ainsi, l'effort didactique fatalement rattaché au style du documentaire est habilement mis de côté au profit d'un véritable scénario, digne de tout autre long-métrage porté sur les écrans. La méthode fait sans aucun doute ses preuves : nous suivons avec attention les destins croisés de deux familles : les lions menés par l'imposant Fang, et Sita, mère de cinq adorables jeunes guépards. Les jeunes grandissent sous nos yeux, tandis que les adultes traversent les épreuves que la dure savane leur réserve, sans rien cacher au spectateur. Le spectacle de la nature semble rendu sans artifice, même si l'enchainement de l'histoire paraît trop mécanique pour être parfaitement chronologique. On comprendra alors que Félins est une adaptation des images captées, au profil d'un même et unique but : une belle histoire.

 

 

          Dès lors, les prouesses techniques de captation de ces "tranches de vie" sont les véritables outils des réalisateurs pour porter et magnifier à l'écran la beauté des félins d'Afrique. La finesse des détails est impressionnante, si bien que l'on oublie la caméra et nous nous laissons adopter par nos hôtes sauvages : les poils abimés, les cicatrices encore ouvertes, une dent sur le point d'être délogée, rien ne pourra nous échapper si nous prenons le temps d'observer. Les ralentis lors des épisodes de chasse impressionneront tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la physiologie animale. On pourra presque parler d'une "téléréalité" animalière, et c'est avec cette nuance que le film pourra mettre en valeur sa qualité de documentaire, celle qui nous permet de vivre près de l'animal, comme en immersion.

 

 

          Sans nul doute, Félins joue plus que jamais sur la carte du dépaysement pour offrir au spectateur un véritable voyage sur les terres du Masai Mara au Kenya. Les réalisateurs, Keith Scholey et Alastair Fothergill, maîtres du cinéma animalier, ont sélectionné de magnifiques paysages, à grands renforts de plans larges et vues plongées, en jouant savoureusement avec la palette de couleurs qu'offre l'Afrique. Les "acteurs" sont véritablement attachants, et les épreuves que le destin leur réserve pourront émouvoir les plus sensibles d'entre nous. Nicholas Hooper offre une partition musicale de qualité mais on regrettera l'absence de sonorités plus africaines. Enfin, les interventions du narrateur Pascal Elbé sont utilisées avec soin et restent très agréables.

 

 

         Félins fonctionne et atteint son but en proposant, sans anthropomorphisme déplacé, un docu-fiction légitime dans l'univers des Disneynature. La place donnée à l'histoire est un atout majeur du film, et permettra certainement de conquérir un public réfractaire aux documentaires d'une heure trente. Mais attention : Félins n'est pas un "Roi Lion" version live, mais bien une œuvre didactique, l'équilibre est cependant très bien amené. C'est une bonne voie que semble avoir pris le label, et Chimpanzés, qui arrivera l'année prochaine, renforcera encore plus la place du scénario. Un excellent compromis pour satisfaire tous les publics.