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          Fort du succès d’Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton il y a trois ans, Disney et son producteur, Joe Roth, se sont lancés à la recherche d’un nouveau conte à adapter dans les salles obscures. Leur dévolu s’est porté sur un recueil de livres – oh combien populaires aux Etats-Unis – de l’écrivain Lyman Frank Baum portant sur le pays fantastique d’Oz et dans le giron de l’entreprise depuis de nombreuses années. Plus qu’une adaptation des romans, Le Monde Fantastique d’Oz s’établit finalement comme un préquel au célèbre film culte de 1939 : Le Magicien d’Oz. Un défi de taille plus de 70 ans après…

 

          Ainsi, Le Monde Fantastique d’Oz relate les événements se déroulant avant l’arrivée de Dorothy au pays d’Oz, tout en affichant un hommage assumé au classique des années 30. Quand Oscar Diggs - un obscur magicien à l’éthique douteuse - se retrouve propulsé du poussiéreux Kansas au luxuriant Pays d’Oz, il pense que la gloire et la fortune s’offrent enfin à lui. Sa rencontre avec trois sorcières, Theodora, Evanora et Glinda va pourtant tout remettre en cause car aucune d’entre elles n’est convaincue qu’il correspond bien au grand sorcier que tout le monde attendait pour vaincre la méchante sorcière. Le réalisateur Sam Raimi (Spider-man) s’est tout à fait imprégné de l’univers d’Oz et, bien qu’il livre une trame narrative linéaire et plutôt convenue, réussi à faire voyager le spectateur dans un monde féérique où l’imaginaire est stimulé à chaque instant. Sam Raimi ancre le nouveau film dans son temps en dotant son scénario de moments épiques et magiques tout en conservant la candeur et l’imaginaire du précédant opus. Les fans du classique de 1939 ne seront pas déstabilisés mais ravis de retrouver les personnages et lieux mythiques qui ont fait le succès de l’œuvre, simplement remis au goût du jour. Et c’est bien la force du film : les spectateurs découvriront les premiers pas d’Oscar au Pays d’Oz, la rencontre avec son peuple charismatique, la genèse des sorcières et de nombreux clins d’œil aux romans et films précédant comme une apparition du célèbre lion peureux. Allez juste un petit défaut : bien qu’il s’agisse d’un divertissement familial par excellence, le film est clairement destiné aux plus jeunes, si bien que les adultes auront parfois du mal à trouver leur compte…

 

 

          Le Monde Fantastique d’Oz bénéficie de personnages charismatiques hauts en couleurs, servis par un casting de qualité. A la fois charmeur, drôle et charlatan, James Franco montre une nouvelle fois quel acteur de génie il est et livre une prestation tout à fait remarquable sous les traits du magicien. Le casting des trois sorcières est également réussi. Mila Kunis interprète la douce et naïve Theodora qui voit en Oscar le magicien tant attendu. Sa sœur Evanora, davantage stricte et rigide, est jouée par une Rachel Weisz très convaincante. Enfin, Glinda, la gentille sorcière, est interprétée par la très belle Michelle Williams dont le talent n’est plus à démontrer. Zack Braff, tantôt faire-valoir d’Oscar au Kansas, tantôt singe volant tout aussi exploité mais ami fidèle au pays d’Oz, est à l’origine des répliques les plus comiques du film. Cet écho entre les deux univers est aussi retrouvé via la Fille de porcelaine dont la jeune Joey King prête sa voix. Sa rencontre avec le magicien sera d’ailleurs l’une des scènes les plus touchantes du film aussi bien à Oz que son « miroir » dans la vie réelle.

 

          A l’instar d’Alice au Pays des Merveilles, c’est Danny Elfman qui a composé la musique du film. Et encore une fois, il s’agit d’une bande originale de très grande qualité aux sonorités bien identifiables et parfaitement adaptées au thème. Les moments d’émotions sont soulignés de manière fragile et douce tandis que les scènes d’action sont mises en valeur de manière tonitruante. Le compositeur rend lui aussi hommage au film d’origine en reprenant quelques notes à l’ouverture. De toute beauté ! Mariah Carey interprète la chanson du générique, sympathique sans être transcendante.

 

 

          Tout comme le film de Tim Burton, l’univers visuel crée pour Le Monde Fantastique d’Oz est fascinant. Les différents lieux du pays d’Oz sont restitués dans un réalisme impressionnant et le dépaysement est assuré. L’image de synthèse est certes prépondérante mais la technique est parfaitement maitrisée. La technologie sert d’ailleurs les moments les plus mémorables du film, à commencer par l’envolée en ballon gonflable vers le pays d’Oz, le tout en pleine tornade et vécue de l’intérieure ! La première partie du film, tout en noir et blanc en hommage aux films du début du siècle, est parfaite et permet une entrée en couleurs au pays d’Oz tout à fait spectaculaire. L’autre scène à souligner est l’apparition de la méchante sorcière, presque horrifique, dont Sam Raimi est un habitué. Petite déception pour ce personnage qui, s’il reste fidèle à celui du film de 1939, aurait de nos jours mérité un traitement graphique moins « propret » (choix par ailleurs totalement assumé par le réalisateur).

 

          Pour finir Le Monde Fantastique d’Oz bénéficie d’une 3D jouissive, servant parfaitement le film. Même les plus fidèles détracteurs de la technologie trouveront leur compte via la profondeur maitrisée et les effets de jaillissement nombreux et réussis. Assurément le film était fait pour la 3D, la réalisation de Sam Raimi tout en mouvement et fluidité s’y prêtant parfaitement.

 

 

Au final, Le Monde Fantastique est en enchantement qui ravira toute la famille dans la plus pure tradition Disney. L’œuvre est visuellement époustouflante, la réalisation superbe et maitrisée, les personnages charismatiques, la musique envoutante. Malgré un scénario agréable à suivre, on pourra simplement reprocher au film d’être resté très linéaire, sans véritables surprises ou prises de risque…