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1990
: La sirène qui bouleverse tous les
plans...........................................
Sorti sur les écrans américains fin 1989, le nouveau Grand Classique
Disney, La Petite Sirène (1989), remporte un grand succès au cinéma. En
mars 1990, alors que les produits dérivés s'arrachent et que le film est
toujours diffusé en salles, Disney annonce à la surprise générale la
sortie vidéo du film pour le 18 mai 1990, soit six mois seulement après son
arrivée sur grand écran. Une annonce d'autant plus étonnante qu'il s'agit
de la première sortie en vidéo d'un film "post-intouchables" et que trois
autres Grands Classiques avaient été diffusés en salles depuis sans avoir été
proposés à la vente. De toute évidence, Disney souhaite surfer au plus
vite sur le raz-de-marée sous-marin, au risque de mettre en péril une
prochaine ressortie cinéma. Le pari est on ne peut plus probant : en trois
mois, 7,5 millions de cassettes seront vendues. A la fin de l'année, on
estime les ventes de La Petite Sirène à plus de 9 millions d'exemplaires,
et le film devient donc le deuxième plus grand succès de Disney en vidéo,
derrière Bambi, qui ne sera finalement pas battu.
La sortie de La Petite Sirène si tôt dans l'année permet à
un second titre d'entrer dans la Walt Disney Classics Collection à la période,
plus traditionnelle, des fêtes de fin d'année. Logiquement, Peter
Pan (1952) est choisi, un an après une nouvelle et lucrative
ressortie en salles. La vidéo sort le 21 septembre 1990, au prix de
24,99$, une première pour un Disney Classics. Encore une fois, le succès
est au rendez-vous. Mais alors que chaque nouvelle sortie d'un Disney Classics surpassait les records de ventes de la sortie précédente, Peter
Pan, avec 7 millions de copies vendues, ne parvient pas à dépasser Bambi
sorti l'année précédente, ou même Cendrillon sorti deux ans
plus tôt. Pour autant, Peter Pan
est la deuxième vidéo la plus vendue de l'année, derrière La
Petite
Sirène.
Du côté des films "Live", le mois de mars voit l'arrivée en vidéo de
Chérie J'Ai Rétréci les Gosses. Le hit de 1989 (le 5ème film de
l'année), renouvelle son succès puisque la cassette devient la 5ème vidéo
la plus vendue de 1990 avec plus de 5 millions de copies écoulées (un
record pour un film "Live" Walt Disney Pictures). Autre grand
succès de l'année 1990, Pretty Woman, une production
Touchstone Pictures, arrive dans les bacs le 19 octobre après une carrière
triomphale au cinéma. Le succès sera une nouvelle fois au rendez-vous,
puisqu'il s'agira du film "Live" le plus vendu de l'année, un pied de nez au blockbuster Indiana Jones et la Dernière
Croisade qui devra se contenter de la seconde place.
1991
: La renaissance de
Fantasia...........................................................
Après une carrière cinématographique très décevante, la sortie vidéo de
La Bande à Picsou, le Film : Le Trésor de la Lampe Perdue
(1990) est prévue pour le 15 mars 1991. Premier long-métrage d'animation
réalisé par Walt Disney Television Animation (studio alors réservé à la
production de séries animées pour la télévision), un nouveau label est
créé pour l'occasion : Disney MovieToons, explicitement mentionné sur la
jaquette.

La Petite Sirène et Peter Pan rejoignent le
"coffre-fort" Disney le 1er avril 1991. Leur jolie carrière a montré que le
rythme de deux grands films par an était tout à fait viable. Un nouveau
titre pour la Walt Disney Classics Collection est donc fixé pour le 3 mai 1991
: Le Livre de la Jungle (1967), quelques mois après son
retour au cinéma. Une nouvelle fois, le succès est au rendez-vous, mais
alors que les studios espéraient battre La Petite Sirène, le
film n'arrivera pas à dépasser les 8 millions de copies vendues. Deux mois
plus tard, les trois Classics toujours disponibles à la vente, Dumbo,
Alice au Pays des Merveilles et Merlin l'Enchanteur
sont réédités, tandis que Robin des Bois ressort du
coffre-fort Disney après 4 ans d'absence. Cette ressortie, en plein été,
est plutôt inhabituelle pour un titre majeur, mais s'explique par le
carton du film Robin des Bois : Prince des Voleurs, triomphant à
cette période dans les salles de cinéma.
Au cours de l'été 1991, Walt Disney Home Vidéo met un point final à sa
collection Walt Disney Mini-Classics avec la sortie du dernier volume,
Le Prince et le Pauvre (1990), moyen-métrage présenté dans les
salles de cinéma en première partie de Bernard et Bianca au Pays des
Kangourous. En tout, la collection aura compté 17 volumes. Le 19
juillet, Walt Disney Home Video distribue un film d'animation produit par
les studios Hyperion Pictures en 1987 : Le Petit Grille-Pain
Courageux. Pourtant privé de la notoriété qu'aurait pu lui
apporter une sortie nationale en salles, le film marche étonnement bien,
principalement dans le marché de la location.

Après une carrière décevante dans les salles de cinéma, c'est au tour de
Bernard et Bianca au Pays des Kangourous (1990) de faire son
entrée dans la Walt Disney Classics Collection. Comme on pouvait s'y attendre,
on est loin des succès des autres grands films de la collection, mais avec
plus de 5 millions de copies vendues au cours de l'année, la suite tutoie un
score d'ordinaire réservé aux films dépassant les 100 millions de dollars
de recettes au box-office, là où nos souris n'ont pas atteint la barre des
30 millions. Bernard et Bianca au Pays des Kangourous sera
la quatrième vidéo la plus vendue de l'année, dépassant même le
blockbuster Robin des Bois : Prince des Voleurs.
A l'occasion des 50 ans du film, Fantasia (1990) ressort
dans les salles du monde entier au cours de l'année 1990. Alors que les
porte-paroles des studios Disney clamaient tout au long de l'année qu'il
n'y aurait pas de sortie vidéo du chef-d'œuvre, c'est à la surprise
générale que la date du 1er novembre 1991 est annoncée. Considéré comme un
film à part dans la grande famille des dessins-animés Disney, l'arrivée de
Fantasia dans les foyers est l'événement de cette fin d'année. Trois
éditions sont prévues : VHS, Laserdisc et une "Edition Deluxe" à 99,99$
regroupant le film, un making-of , une lithographie , un livret de 16
pages, la bande originale du film et un certificat d'authenticité signé
par Roy E. Disney : pour la première fois dans l'histoire de la vidéo
Disney un vrai produit de collection est proposé au consommateur. Pour
marquer encore plus le caractère exceptionnel de cette sortie, Walt Disney Home Video annonce une fenêtre de vente de 50 jours seulement. Le
public ne s'y trompe pas, et plus de 9 millions de VHS sont pré-commandées
avant même l'arrivée du film dans les rayons, ajoutés à 250 000 unités de la
version VHS de l'édition Deluxe, ainsi que 200 000 laserdiscs (dont 60 000
de la version Deluxe). Ces pré-ventes en laserdiscs sont réellement
colossales, doublant le précédent record détenu par Ghost (75 000
unités) et surpassant les ventes totales de Top Gun, recordman du format avec 115 000 unités. Ainsi, avant même que le
film ne soit disponible en magasin, Fantasia a déjà
quadruplé les recettes de 50 ans d'exploitations en salles. Alors que les
50 jours d'exploitation s'achèvent, les ventes de Fantasia
s'élèvent à 13,4 millions d'unités, un record pour une si courte période.
La vente des derniers stocks permet au film de franchir la barre des 14
millions d'exemplaires en janvier 1992 : Fantasia devient la
deuxième vidéo la plus vendue de l'histoire, tout juste derrière les 14,5
millions d'E.T. L'Extraterrestre cumulés en trois ans
d'exploitation !
Fantasia est le premier long-métrage d'animation Disney à sortir
simultanément à l'international, avec une durée de vente de 100 jours
seulement. La vidéo est vendue dans 46 pays, dont la France bien sûr. Ici
aussi, la sortie est un événement, et trois éditions voient le jour : VHS,
Laserdisc (le premier pour un Grand Classique Disney en France !) et un
coffret collector comprenant en plus une lithographie, le CD de la bande
originale et une cassette de making-of. Encore aujourd'hui, cette édition
est la référence ultime pour les collectionneurs.
1991 marque l'abandon de la collection
"Les Trésors de Walt Disney Home Video" au profit d'un packaging plus
moderne. Néanmoins, la distinction "Les Chefs-d'Œuvre" persiste pour les
longs-métrages d'animation. Cendrillon est l'une des
première VHS a profiter de ce nouvel habillage, en plus d'être pionnière
dans le domaine du bonus, puisqu'elle propose après le film un
documentaire de présentation d'EuroDisney, qui ouvrira ses portes quelques
mois plus tard.
Saludos Amigos est
réédité, accompagné de la première sortie vidéo de Les Trois
Caballeros et Mélodie du Sud, alors que ce dernier
est encore indisponible aux Etats-Unis. Tous les trois présentent une
simple mention "Disney".
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1992
: Le triomphe de la Belle et la
Bête..................................................
L'année commence avec la première vague d'une toute nouvelle collection de
films "Live" : la
Walt Disney's Studio Film Collection. Bien que les 12 titres proposés,
parmi lesquels quelques
grands standards tels 20 000 Lieues Sous les Mers ou
L'Île au Trésor, ne soient pas inédits en vidéo, il s'agit de leur
première réédition après 5 ans de moratoire. L'ensemble des 12 titres se
vendra à 2,5 millions d'exemplaires, un résultat largement satisfaisant
pour lancer une deuxième vague avec Les Robinsons des Mers du Sud
(1960) et Darby O'Gill et les Farfadets (1959).
En juin, le 10ème volume des Disney Sing-Along Songs,
"Be Our Guest", surfe sur l'énorme succès de La Belle et la Bête
(1991) en salles et permet à la collection de franchir la barre des 7
millions d'exemplaires, un chiffre énorme pour de simples compilations
musicales qui montre l'attachement du public aux plus belles chansons
Disney (et par la même occasion son désir de posséder des extraits de
films indisponibles à la vente !).
Un nouveau Classics arrive dans les bacs le 10 avril 1992 : Les 101
Dalmatiens (1961), après une ressortie triomphale dans les salles
de cinéma (60 millions de dollars de recettes, presque le double d'une
ressortie habituelle !). C'est donc sans grande surprise que le Grand
Classique se place en tête des ventes, en devenant la 3ème vidéo la plus
vendue de l'histoire derrière les indétrônables Fantasia et E.T. L'Extraterrestre,
avec 13 millions d'exemplaires estimés. Avec des attentes beaucoup plus modestes,
deux autres titres rejoignent la collection au cours de l'été :
Basil Détective Privé (1986) le 17 juillet et Les Aventures
de Bernard et Bianca (1977) le 18 septembre. En effet, Basil
Détective Privé avait été privé de sortie vidéo après sa première
distribution en salle en 1986, et se rattrape donc avec la deuxième qui a
eu lieu en février, tandis qu'avec Les Aventures de Bernard et
Bianca, les studios Disney ne cachent pas leur envie de retrouver
le succès de Bernard au Pays des Kangourous (qui atteint
alors les 5,5 millions d'exemplaires) et surtout de répondre à une réelle
demande du public. Les deux Grands Classiques dépassent rapidement les 4
millions d'unités vendues.
L'événement de la fin d'année est sans aucun doute l'arrivée de La
Belle et la Bête (1991) en vidéo, dès le 30 octobre 1992. Tous les
analystes lui prédisent un triomphe -les plus optimistes parlent de 20
millions de copies- suite logique à l'énorme succès qu'a connu le film en
salles (145 millions de dollars de recettes nationales, le record à
l'époque pour un film d'animation), d'ailleurs récompensé par une
nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur Film. La réalité dépasse
alors toutes les espérances : un million de vidéos sont vendues dès le
premier jour dans les bacs, 14 millions en une semaine. En trois semaines,
le chef d'œuvre a déjà triplé les ventes de Fantasia à la
même période. On l'aura compris, La Belle et la Bête bat tous les records
et devient, de très loin, la vidéo la plus vendue de l'histoire, avec 17
millions d'unités en 1992. La barre symbolique des 20 millions d'unités
est franchie au cours de l'année suivante, pour se stabiliser autour des
22 millions de copies vendues.
En février, Dumbo,
Merlin l'Enchanteur, Mary Poppins, Robin des
Bois sont réédités avec la nouvelle charte graphique initiée par
Cendrillon et la mention "Les Chefs-d'œuvre". La
Petite Sirène arrive dans la collection en août en VHS et
laserdisc, suivi par Basil Détective Privé en novembre,
uniquement en VHS, tous deux avec la mention "Les Grands Classiques", pour
la première fois utilisée pour des longs-métrages d'animation. L'année 1992
voit également l'arrivée en France de la collection Walt Disney Mini
Classiques avec ses trois premiers volumes : Le Prince et le
Pauvre, La Mare aux Grenouilles et Pierre et
le Loup.

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1993
: Le génie de la vidéo....................................................................
Les 101 Dalmatiens retourne dans le "coffre-fort Disney" dès
le 31 mars 1993, La Belle et la Bête le 2 avril (seulement 5
mois après sa sortie), tandis que Basil Détective Privé,
Les Aventures de Bernard et Bianca et Bernard et Bianca
au Pays des Kangourous retrouvent le moratoire le 30 avril.
Après 6 ans d'absence, Walt Disney Home Video annonce la ressortie de
Pinocchio le 26 mars 1993, qui devient donc le premier titre de
la Walt Disney Classics Collection à être de nouveau disponible après une
longue période de moratoire. Cette sortie vidéo fait suite à une nouvelle
exploitation du film en salles, digitalement restauré pour l'occasion,
l'été 1992. Le semi-échec de cette ressortie au cinéma montre que le cycle
de 7 ans mis en place depuis des décennies n'est plus aussi rentable avec
l'apogée de la vidéo. Les années 90 seront, ainsi, les dernières occasions
de revoir les Grands Classiques dans les salles obscures, à l'exception de
quelques films très fédérateurs. En effet, deux effets s'additionnent :
d'un côté, les consommateurs qui ont déjà acheté la vidéo ne souhaitent
pas revoir le film au cinéma, tandis que les autres préfèrent attendre la
sortie vidéo qui suivra de quelques mois l'exploitation en salles. C'est
manifestement la seconde donnée qui a fait la balance ici (les ventes de
1985 à 1987 -750 000 unités- étant finalement assez négligeables), puisque
la nouvelle sortie vidéo est un immense succès, avec 13,5 millions de
copies vendues.
Le milieu d'année est plutôt calme, marqué par l'arrivée dans les bacs des
films Walt Disney Pictures les plus récents : Les Petits Champions
(1992) en avril et L'Incroyable Voyage (1993) en août.
La sortie la plus importante de l'année se fait attendre, comme
d'habitude, jusqu'au dernier trimestre. Il s'agit bien sûr d'Aladdin
(1992), qui a cartonné dans les salles de cinéma le noël précédent,
devenant le film le plus rentable de 1992, et des studios Disney. Après
l'effervescence suscitée par La Belle et la Bête l'année
passée, il n'y a aucun doute sur le fait que le titre sera un best-seller,
encore faut-il se demander de combien. Les analystes les plus optimistes
pensent que la barre des 30 millions de copies pourrait être franchie. Le
titre arrive dans les bacs le 1er octobre 1992. En trois semaine, 10,6
millions de vidéos sont déjà vendues selon Disney. Avec 24 millions de
copies écoulées, Aladdin ne tarde pas à prendre le titre de
la vidéo la plus vendue de l'histoire, précédemment détenu par La Belle et la Bête,
Le 21 décembre, Walt Disney Home Video édite les quatre premiers volumes d'une
nouvelle collection de courts-métrages : Disney's Favorite Stories, qui
s'avère n'être finalement qu'une réédition de certains titres de la
collection Walt Disney Mini-Classics.

Alors que la distribution des vidéos
Disney en France était confiée à Film Office, le flambeau passe
directement à Walt Disney Home Entertainment France, qui en profite pour
rééditer Dumbo,
Merlin l'Enchanteur, Mary Poppins, Robin des
Bois avec la mention "Les Grands Classiques", et ressort pour la
première fois avec la nouvelle présentation Alice au Pays des
Merveilles, L'Apprentie Sorcière et Peter &
Elliott le Dragon. Du côté des inédits, la France accueille
Bernard et Bianca au Pays des Kangourous en mars, Le Livre
de la Jungle (ressorti au cinéma en cours d'année) en septembre,
et La Belle et la Bête en octobre, tous les trois en VHS et
laserdisc. Ces deux derniers titres seront les premières vidéos Disney
millionnaires en France.

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1994
: La Walt Disney Masterpiece Collection............................................

Assurément, l'échec de la ressortie au cinéma de Pinocchio, et son triomphe dans les
bacs, incite Disney à diminuer ses ressorties en salles et à réfléchir à
la pertinence de proposer ses titres les moins populaires directement en
vidéo. Six ans après sa dernière exploitation au cinéma, Rox et Rouky
peut être considéré comme un film test. Sans passer par la case salles
obscures (où le film n'aurait vraisemblablement pas dépassé les 20 millions de
dollars de recettes), le long-métrage arrive directement en vidéo le 4
mars 1994. Bénéficiant d'une très bonne réputation, le film se vend à 8,4
millions d'exemplaires en moins d'un mois, un exploit pour un Grand Classique disparu de
l'attention générale depuis 6 ans. Contrairement à ce que l'on pourrait
penser, Rox et Rouky sera un titre phare du catalogue Disney
des années 90.
La date du 20 mai 1994 est une étape charnière dans l'histoire de
l'animation Disney et de la vidéo. Pour la première fois, la suite d'un Grand Classique
Disney est distribué directement en vidéo, sans avoir l'honneur d'une
sortie en salles : Le Retour de
Jafar (1994). Moins de deux
ans après le triomphe du premier opus sur grand écran et quelques mois
seulement après son arrivée en vidéo, le public sort tout juste de
l'effervescence d'Aladdin et n'hésite pas à investir dans le
produit, malgré des critiques plutôt glaciales. En effet, Le Retour
de Jafar n'est en réalité qu'un long-métrage reconstitué par les
épisodes pilotes de la série
télévisée qui sera diffusée quelques mois plus tard. Il
hérite, du même coup, de sa
piètre qualité artistique. Qu'importe pour le grand public qui se rue dans les
magasins et s'arrache plus de 10 millions de copies selon BVHE, faisant du titre le
film direct-to-video
le
plus vendu de l'année ! Disney signe là un véritable coup de maître : à
partir d'une œuvre au budget minimaliste les bénéfices sont colossaux,
gonflés par une véritable demande du public. Il n'en faut pas plus à la
compagnie pour s'engouffrer à corps perdu dans le filon et créer, au sein
même des Disney Television Animation Studios, un nouveau département
réservé à la production de suites aux Grands Classiques Disney, avec en
première ligne de mire Le Roi Lion, qui cartonne au même
moment dans les salles de cinéma.

Du côté des films "Live", Hocus Pocus (1993) ouvre le bal
avec succès le 5 janvier, suivi par Rasta Rockett (1993) le
13 avril et Les Petits Champions 2 (1994) le 26 août. Le
film d'animation en stop motion distribué par la filiale Touchstone
Pictures, L'Etrange Noël de Monsieur Jack (1993), arrive
dans les bacs le 30 septembre 1994, comptant bien profiter de la période
d'Halloween pour attirer le public qui l'a boudé dans les salles de cinéma
malgré des critiques élogieuses. Jack Skellington se rattrape avec de
bonnes ventes en vidéo, permettent d'accroître la popularité du
long-métrage devenu culte aujourd'hui.
Depuis maintenant deux ans, la tradition veut que la sortie événement de
fin d'année corresponde à celle du nouveau Grand Classique des studios
Disney, diffusé le noël précédent dans les salles de cinéma. Cependant,
l'année 1993 n'a vu l'arrivée d'aucun nouveau long-métrage des studios. En
fait, il n'y a plus eu de Grand Classique Disney au cinéma depuis
Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) l'été 1993. Alors que
Walt Disney Home Video avait certifié ne jamais proposer ce chef-d'œuvre en
vidéo, c'est à la surprise générale que le titre est annoncé pour le 28
octobre 1994, bien entendu pour une durée limitée. Blanche-Neige et
les Sept Nains a toujours été considéré comme un titre particulier
de l'héritage Disney. On comprend dès lors que cette sortie vidéo ne
pouvait se faire de façon banale. Walt Disney Home Video met donc fin à la
Walt Disney Classics Collection et entame avec Blanche-Neige et les Sept
Nains une toute nouvelle série de vidéos : la Walt Disney Masterpiece Collection. En parallèle des traditionnelles éditions VHS et laserdisc, une édition deluxe au prix de 79,99$ et limitée à 100 000
exemplaires est également proposée, contenant la VHS du film, une VHS "The
Making of a Masterpiece", le livre "The Making of the Classic Film", un
lot de 10 lithographies et un certificat d'authenticité avec la signature
de Roy E. Disney. Avec cette sortie événement, Disney compte bien franchir
la fameuse barre des 30 millions d'unités qui lui avait échappé avec
Aladdin. Une ambition peut être trop optimiste, puisqu'un
concurrent de taille arrive dans les bacs à la même période : le hit de
1993 Jurassic Park. Pour beaucoup, la petite princesse ne fera pas
le poids face aux monstres d'Universal et ses 360 millions de dollars de
recettes nationales. Mais les analystes semblent avoir oublié
l'incroyable impact de Blanche-Neige et les Sept Nains sur
le monde du cinéma et du divertissement en général, et le conte de fées
devient réalité : 10 millions de vidéos sont vendues en une semaine. Les
20 millions d'unités sont franchis dès décembre. Après la
fin de sa période d'exploitation en avril 1995, Blanche-Neige et les
Sept Nains aurait été vendu à 27 millions d'exemplaires : les 30
millions ne sont toujours pas atteints, mais on pourra se consoler en
observant que Jurassic Park a été largement distancé
!
Walt Disney Home Vidéo profite de l'arrivée de sa nouvelle collection pour
rééditer ses Grands Classiques qui ne sont pas sous moratoire : Dumbo,
Alice au Pays des Merveilles, Robin des Bois et
Merlin l'Enchanteur
rejoignent la Walt Disney Masterpiece Collection le 28 octobre. Dans une
vision moins élitiste que la Classics, les films hybrides les plus
célèbres font également partie de la collection : Les Trois Caballeros,
Danny
le Petit Mouton Noir, Mary Poppins, L'Apprentie Sorcière et
Peter et
Elliott le Dragon. Alors que le film est disponible depuis
plusieurs années en Europe, Mélodie du Sud manque toujours à
l'appel aux Etats-Unis.

Moins de trois ans après la
Walt Disney's Studio Film Collection, Walt Disney Home Video réédite
13 titres sous un nouveau nom : la Walt Disney Family Film Collection,
avec 13 premiers titres, également le 28 octobre.

Bambi arrive pour la
première fois en France le 3 mars 1994, en VHS et laserdisc. Il est suivi
par Blanche-Neige et les Sept Nains en août, qui pour
l'occasion présente exceptionnellement la mention "Le Grand Chef d'Œuvre"
et propose un making-of après le film. L'année se termine avec la parution
d'Aladdin le 12 octobre, également en VHS et laserdisc. Blanche-Neige et les Sept Nains
et Aladdin seront les deux premiers films à dépasser les 2
millions de copies en France. Au
passage, de nouvelles compilations de courts-métrages, les Disney Cartoon Classics, arrivent sur le marché le 14 septembre avec les trois premiers
volumes.
Hocus Pocus
fait une également une entrée fracassante en vidéo et devient le film Walt
Disney Pictures le plus vendu en France, titre que le film conservera
pendant 4 ans grâce à une mise en avant opportune chaque Halloween.
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1995
: Le règne du lion.........................................................................
Neuf mois après la triomphale carrière du Roi Lion (1994) au
cinéma (plus de 300 millions de dollars de recettes nationales, encore
aujourd'hui le long-métrage d'animation traditionnelle le plus lucratif de
l'histoire), la sortie vidéo est programmée pour le 3 mars 1995 : il
s'agit de la plus courte fenêtre séparant l'exploitation cinéma et la
distribution vidéo pour un Grand Classique à l'époque. En effet, Walt Disney
Home Video compte bien profiter le plus vite possible de la notoriété de
son blockbuster, dont les produits dérivés s'arrachent. Il ne fait aucun
doute que le tenant du record de vente, Aladdin (Blanche-Neige et les Sept Nains
n'ayant, à cette date, pas encore dépassé les 24 millions de copies du
prince d'Agrabah), sera battu. A l'image de Blanche-Neige et les Sept Nains,
une édition deluxe est prévue avec les éditions VHS et laserdisc, incluant
le film, une série de lithographies, un making of et un certificat
d'authenticité. L'édition laserdisc contient en plus des galeries et un
commentaire du réalisateur, montrant encore une fois que le format est
davantage réservé aux cinéphiles. Dès le premier jour dans les bacs, 4,5
millions de copies sont vendues. Les 20 millions sont franchis en moins
d'une semaine, faisant du titre la 4ème vidéo la plus vendue de l'histoire
(derrière La Belle et la Bête, Blanche-Neige
et les Sept Nains et Aladdin) en à peine 6
jours. Une position que le chef-d'œuvre ne conserve pas longtemps, puisque
le titre ne tarde pas à dépasser le fameux seuil des 30 millions d'unités,
seuil qu'aucun autre film, tous support confondu, n'arrivera plus jamais à
atteindre. Lors de son retrait dans le coffre-fort Disney en 1997,
Le Roi Lion se serait vendu à 32 millions d'exemplaire, devant
bien sûr la vidéo la plus vendue de l'histoire, titre que le film conserve
toujours
aujourd'hui.
L'année se poursuit sans grande sortie majeure à part les quelques films
"Live" de 1994 : Angels : Une Equipe aux Anges (1994) en
mars, puis Le Livre de la Jungle : Le Film (1994). Du côté
de l'animation, Walt Disney Television livre un nouveau long-métrage après
un passage rapide par les salles de cinéma : Dingo et Max
(1995). La vidéo arrive en septembre dans les bacs.
Les deux sorties les plus importantes arrivent en fin d'année.
Cendrillon ouvre le bal le 4 octobre 1994 comme nouveau titre de
la Walt Disney Masterpiece Collection. A l'image de Rox et Rouky,
Disney abandonne toute idée de ressortie cinéma, la première édition vidéo
ayant été, 7 ans auparavant, un grand succès. Néanmoins, cette ressortie
est l'occasion de profiter d'un marché plus mature, d'autant plus que le
titre était resté très peu de temps dans les bacs. Une nouvelle fois,
c'est une réussite pour Disney : plus de 10 millions d'unités sont vendues
en un mois, 5 millions de plus avant son retour sous moratoire.
Cendrillon aura ainsi doublé ses ventes par rapport à l'édition
Classics. La fin d'année est propice à la sortie d'un second titre très
attendu : Super Noël (1994), qui avait cartonné au cinéma
l'année passée. Le film "live" emmené par Tim Allen avait engendré 145
millions de dollars de recettes au box-office américain, la plus grosse
performance pour un film Walt Disney Pictures à l'époque. Après 5 millions
de copies vendues en deux semaines, Super Noël devient
rapidement le film Walt Disney Pictures le plus vendu en vidéo avec 12
millions d'exemplaires estimés.
Quatre Grands Classiques inédits
arrivent en France cette année là : Les Aristochats en
février (en avant-première par rapport aux Etats-Unis), Pinocchio
en avril (qui arbore, à l'instar de Blanche Neige et les Sept Nains,
la mention "Le Grand-Chef d'Œuvre"), Rox et Rouky en août,
et Le Roi Lion en octobre (ce qui permet à Disney France de
se caler au niveau de Disney USA pour les films récents et ainsi gommer le
retard d'un an accumulé auparavant). Le Roi Lion est le
premier film à dépasser les 3 millions d'exemplaires vendus en France, et
restera le seul avant l'arrivée de Titanic en 1999. Les ventes internationales de la VHS
du Roi Lion sont estimées à 55 millions d'exemplaires, un record à
l'époque. La France découvre également Le
Retour de Jafar, via un nouveau label spécialement créé pour
l'occasion : Disney Vidéo Première. Enfin, en novembre, la
collection Disney Cartoon Classics s'agrandit avec trois nouveaux
titres, tandis qu'une nouvelle collection de documentaires est
expérimentée : Disney Découverte.

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1996
: Des jouets surpassent une légende
indienne...................................
Comme son aîné Le Roi Lion un an auparavant,
Pocahontas : Une Légende Indienne (1995) fait son entrée dans les
bacs le 28 février 1996. Alors que Disney assure avoir les même attentes
que pour son grand hit, les analystes sont, eux, beaucoup plus modérés. En
effet, même si le nouveau film des Walt Disney Feature Animation a très bien
fonctionné au cinéma, les recettes de la princesse indienne ont été deux
fois moins importantes que celles de l'indétrônable lion. Cette hiérarchie
se retrouve une fois le titre dans les rayons : lors de sa de sa première
semaine, on estime que les ventes de Pocahontas
représentent le tiers de celles du Roi Lion. Les deux titres
ne bénéficiant pas, il est vrai, de la même attente de la part du public.
Les ventes de Pocahontas sont néanmoins portées par des vents
favorables sans toutefois dépasser le seuil des 20 millions d'unités visé
par Walt Disney Home Video. Pour la première fois depuis La Petite Sirène,
la première place des ventes annuelles échappe au nouveau Grand Classique
Disney. Une déception qui, avec le recul, n'en est pas une puisque
Pocahontas : Une Légende Indienne reste, encore aujourd'hui, le
Grand Classique post 3ème Âge d'Or le plus vendu en vidéo.
L'année 1996 est très prolifique en Grands Classiques puisque trois autres
titres suivent Pocahontas : Une Légende Indienne. Tout
d'abord, Les Aventures de Winnie l'Ourson (1977) fait son
grand retour en vidéo le 27 mars après une première édition au début des
années 80, suivi par Les Aristochats (1970) le 24 avril,
inédit en vidéo aux Etats-Unis. Oliver et Compagnie (1988)
ferme la marche le 25 septembre, après une dernière tentative de retour en
salles, en demi-teinte.
Handicapé par une période on ne peut plus calme dans la branche films
"Live", Walt Disney Home Video fonde ses espoirs sur la nouvelle suite d'Aladdin
pour booster le milieu d'année. En effet, après les ventes excellentes du
Retour de Jafar, il n'a pas fallu longtemps à Walt Disney
Television Animation pour mettre en chantier un troisième opus,
cette-fois-ci pensé dès le départ comme un long-métrage destiné à la
vidéo. Aladdin et le Roi des Voleurs (1996) arrive dans les
bacs le 13 août. Une campagne de 70 millions de dollars permet de
promouvoir la sortie du film, avec pour la première fois la mise en place
d'un site web. Néanmoins, Aladdin et le Roi des Voleurs
peine à rattraper son grand frère et perd environ deux millions de fans en
route, alors qu'il est d'une qualité bien meilleure. Quoi qu'il en soit,
Disney est loin d'être découragé : les deux opus d'Aladdin
comptent, à eux deux, pour plus de 250 millions de dollars de recette sur
le seul marché américain, là où leur production a coûté dix fois moins
cher.

Trois ans après L'Etrange Noël de Monsieur Jack, Disney retente l'aventure
de l'animation stop-motion avec James et la Pêche Géante
(1996). Avec une technique réhabilitée depuis le succès du long-métrage de
Tim Burton en vidéo, la nouvelle production sort directement sous le label
Disney. Mais la stop motion semble victime d'une véritable malédiction :
échec cuisant au box-office, James et la Pêche Géante
démarre, avec profit, une nouvelle carrière en vidéo à sa sortie le 15
octobre. Cependant, il n'arrivera jamais à obtenir la même réputation que
Jack Skelligton.

Deux semaines plus tard, l'un des titres phares de l'année arrive enfin
dans les rayons. Après la "déception" de Pocahontas, Disney fonde tous ses
espoirs dans sa toute récente collaboration avec les studios Pixar
Animation, qui ont fait des étincelles au cinéma avec Toy Story (1995).
Presqu'un an après son triomphe en salles (près de 200 millions de dollars
de recettes aux Etats-Unis, le record de l'année), le public a hâte de
retrouver Woody et Buzz. Avec 21 millions de copies estimées, Toy
Story devient la cassette la plus vendue de l'année et le premier
succès vidéo de Pixar.
Les 101 Dalmatiens est enfin disponible, pour la première
fois en France, dès le 3 février. Deux mois plus tard, La Belle au
Bois Dormant est réédité, 8 ans après sa première sortie dans la
collection Les Trésors de Walt Disney Home Video. En août,
Peter Pan est dans les rayons pour la première fois, tandis que
Pocahontas, Une Légende Indienne, investit le marché français
en octobre. Le 7 novembre, Aladdin et le Roi des Voleurs est
le deuxième titre à entrer dans la collection Disney Video Premiere.
Enfin, une nouvelle collection de courts-métrages voit le jour avec le
premier volume de La Collection en Or des Studios Disney.

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1997
: Un nouveau son de cloche............................................................

Pour la première fois de son histoire, le marché de la vidéo connaît une
baisse de régime. C'est dans ce contexte que Bambi fête ses
55 ans avec une nouvelle édition vidéo, 8 ans après sa parution dans la
Classics Collection. Toujours considéré comme l'un des titres majeurs du
catalogue Disney, le film ne sera proposé à la vente que pendant une
période de 55 jours, comme un clin d'œil à l'âge du film, avant de retourner
dans le coffre-fort Disney. Le chef-d'œuvre se montre digne de sa
réputation en devenant la 2ème vidéo la plus vendue de l'année, derrière
Men in Black.
Un succès qui se fait au détriment du nouveau Grand Classique des studios
Disney, dans les rayons le mois suivant. Le Bossu de Notre-Dame
(1996) se fait littéralement voler la vedette et devra se contenter de la
5ème place. Avec trois autres rééditions, 1997 n'est pas avare en nouveaux
titres pour la Masterpiece Collection : Coquin de Printemps,
qui n'avait pas été édité sous la Classics, arrive en juillet, La
Belle au Bois Dormant, qui profite de son retour pour proposer une
version collector en 16/9 en parallèle de l'édition standard en septembre,
et enfin Le Livre de la Jungle en octobre à l'occasion des
30 ans du film.
 
L'année 1997 est également prolifique en longs-métrages destinés au marché
de la vidéo, avec pas moins de quatre produits. Chérie, Nous Avons
Eté Rétrécis (1997) est le premier film "Live" de Walt Disney
Pictures à sortir directement en vidéo. Il faut dire que Disney a eu plus
que son quotas de flops ces dernières années au cinéma, et le marché de la
vidéo semble bien plus hospitalier. Avec un budget de 7 millions de
dollars et supporté par une campagne publicitaire de plusieurs millions de
dollars, le film devient vite bénéficiaire avec 1,5 millions de copies
écoulées en un mois. Pour Dennis Rice, à la tête du département marketing
de Buena Vista Home Video, il s'agit d'exploiter un tout nouveau marché :
"Nous voulons que les gens voient ces productions comme le top de la
qualité, et non pas comme des films qui ne sont pas assez bons pour être
montrés au cinéma". Chérie, Nous Avons
Eté Rétrécis est, aujourd'hui encore, le film direct-to-video
"live" le plus vendu de Disney. Du côté de l'animation, Mighty Ducks : Le Film
(1997), simple compilation des épisodes de la série télévisée, passe
complètement inaperçu. Un destin que ne connaît pas Winnie l'Ourson, qui
revient avec succès pour son premier long-métrage vidéo dans Winnie
l'Ourson 2 : Le Grand Voyage (1997). Mais c'est bien La
Belle et la Bête 2 : Le Noël Enchanté (1997) qui illumine la fin
d'année, avec des ventes certes en deçà de celles des deux suites
d'Aladdin, mais suffisamment importantes pour amener la midquel dans le
top 10 des titres les plus vendus de 1997 en seulement deux mois.
Après une longue traversée du désert c'est enfin le bout du tunnel pour la
branche films Live de Walt Disney Pictures, qui revient en force avec
Les 101 Dalmatiens (1996), adaptation en chair et en os du
long-métrage d'animation de 1961. La production emmenée par une Glen Close
magistrale
confirme son succès dès son arrivée en vidéo le 15 avril 1997. Les 101 Dalmatiens n'a
vraisemblablement pas battu les ventes de Super Noël pour
devenir le film d'acteurs de
Walt Disney Pictures le plus vendu en vidéo, mais aura eu le mérite de surpasser le Grand Classique de l'année, une première ! George
de la Jungle (1997), disponible en
décembre, confirme la tendance avec une très belle carrière vidéo.
Walt Disney Home Video profite de
la sortie de George de la Jungle pour investir le marché du DVD, un nouveau format vidéo.
L'Incroyable Voyage et quelques titres Touchstone, dont
L'Etrange Noël de Monsieur Jack, l'accompagnent au prix de 29,99$.
Quelques semaines plus tard, Air Bud (1997), passé
totalement inaperçu au cinéma mais largement rentré dans ses frais, arrive
en vidéo sans avoir la moindre idée de l'incroyable franchise à laquelle
il va donner naissance.

L'année commence avec la réédition dans la collection des Grands
Classiques de Mélodie du Sud et Les Trois Caballeros,
indisponibles depuis plusieurs années. Ecartés de la collection,
Dingo et Max et Toy Story (qui, étonnamment, ne
mentionne pas le nom de Pixar), sont disponibles quelques semaines plus
tard. Contrairement aux Etats-Unis, Toy Story n'est pas un
succès phénoménal en France, en enregistrant à peine les deux tiers des
ventes d'un Grand Classique Disney comme Pocahontas, Une Légende
Indienne. Pixar doit encore faire ses preuves pour séduire le
public français.
Avec l'arrivée d'Oliver et Compagnie le 15 avril 1997
dans les bacs, Walt Disney Home Video propose un tout nouveau visuel à sa
collection des Grands Classiques, où la mention est présentée dans une
large bande jaune. Tous les titres de la collection sont réédités avec la
nouvelle charte graphique, à l'exception des sorties des 12 mois
précédents et des œuvres déjà retournés sous moratoire (Blanche-Neige
et les Sept Nains, Pinocchio, Fantasia,
Bambi, Cendrillon, La Belle et le
Clochard, Les 101 Dalmatiens, Le Livre de la
Jungle, Les Aristochats, La Petite Sirène,
La Belle et la Bête, Aladdin et Le Roi
Lion). La saga Bernard et Bianca ressort du
coffre-fort Disney en juillet (le premier opus n'avait pas été réédité
depuis la fin des années 80), tandis que les français découvrent pour la
première fois en vidéo Les Aventures de Winnie l'Ourson et
Le Bossu de Notre-Dame, un mois plus tard. Contrairement au
Etats-Unis, Le Bossu de Notre-Dame est un succès vidéo de
l'ampleur de Pocahontas, Une Légende Indienne en France. La Belle et
le Clochard achève l'année, 8 ans après sa première édition vidéo.
La fin de l'année est également l'occasion de rééditer quelques grands
succès "Live" tels TRON ou Le Trou Noir, tout
en proposant quelques volumes supplémentaires à la Walt Disney Film
Collection.

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1998
: Retours gagnants........................................................................

L'année commence fort avec trois gros titres en l'espace de deux mois : le
nouveau Grand Classique des studios, Hercule (1997) est mis
en concurrence directe avec Peter Pan et La Petite
Sirène, qui reviennent après 8 ans d'absence. Avec une fenêtre de
seulement 4 mois après sa ressortie en salles, c'est logiquement La
Petite Sirène qui tire son épingle du jeu avec 12 millions
d'exemplaires estimés. Le chef-d'œuvre montre, une fois de plus, son
incroyable popularité, et sera la 3ème vidéo la plus vendue de l'année.
Les gros muscles d'Hercule ne seront pas suffisants pour affronter ces
concurrents de taille : pour la première fois, le "Disney de l'année"
manque le Top 5 et n'aurait pas dépassé les 10 millions d'exemplaires
selon les analystes.

Mais Hercule s'en sort bien mieux que les deux titres
suivants de la Masterpiece Collection, également inédits. Le premier,
Mélodie Cocktail (1948), est quasiment inconnu du grand public
et sort en juin dans la plus grande indifférence. Le second n'est autre
que Taram et le Chaudron Magique (1985), certainement le
Grand Classique le plus mal-aimé du catalogue Disney. La vidéo sort en
août, 13 ans après son échec retentissant au cinéma, et ne parvient pas à
se forger une nouvelle réputation. Heureusement, La Belle et le
Clochard vient redorer le prestige de la collection en septembre.
Disparu des rayons depuis 11 ans, le chef-d'œuvre ne déçoit pas en se
plaçant juste derrière La Petite Sirène sur les ventes de
l'année.
Le 24 mars, Disney profite d'une réédition VHS de Mary Poppins
pour proposer, pour la première fois, le titre en DVD. La Belle et
la Bête 2 : Le Noël Enchanté est le premier long-métrage
d'animation Disney à sortir sous le nouveau format, le 13 octobre 1998.
Du côté du marché direct-to-video, l'année est plus que prolifique. Les
festivités commencent avec un nouvel opus de La Belle et la Bête,
seulement quatre mois après l'arrivée de La Belle et la Bête 2 : Le
Noël Enchanté. Sans être réellement le troisième épisode de la
saga, Le Monde Magique de la Belle et la Bête (1998) se
contente de compiler les trois premiers épisodes de la série télévisée
avortée, un peu à la manière du Retour de Jafar mais en
beaucoup plus maladroit. Cette fois-ci, le public ne s'y trompe pas et
laisse de côté la production Walt Disney Television Animation, qui ne
pourra prétendre qu'au quart des ventes du second opus. En juillet, Mickey
fait son retour en vidéo via une compilation de ses plus célèbres
courts-métrages dans The Spirit of Mickey, et remporte un
joli succès. A la fin de l'été, Pocahontas revient dans sa seconde
aventure avec Pocahontas 2 : Un Monde Nouveau (1998). C'est
l'occasion de voir la popularité d'une suite à un long-métrage qui n'est
pas issu d'une franchise à succès : en effet, en restant tout à fait
honorable pour un produit vidéo, le long-métrage réalise une moins bonne
performance par rapport aux quatre titres déjà sortis.
Sans aucun doute, la sortie la plus importante de l'année est celle de
Le Roi Lion 2 : L'Honneur de la Tribu (1998), que beaucoup
considèrent comme la suite la plus attendue de l'histoire. Disponible dans
les rayons le 27 octobre, le succès est immédiat et colossal : 3,5
millions de copies sont vendues en seulement trois jours ! Les ventes
finales sont estimées entre 13 et 15 million d'exemplaires, et explosent
le précédent record établi par Le Retour de Jafar. Le Roi Lion 2 :
L'Honneur de la Tribu devient la 2ème vidéo la plus vendue de
l'année (derrière l'insubmersible Titanic) et le produit vidéo le
plus vendu de l'histoire, titre que le film conserve encore aujourd'hui.
Alors que Flubber (1997) manque le top 10, c'est avec le
film Touchstone Pictures Armageddon (1998) que BVHE signe
son plus gros succès live de l'année, tout en ravissant à Pretty
Woman le titre de film de filiale le plus vendu en vidéo. Notons
qu'en septembre, Walt Disney Pictures sort son second produit vidéo :
The Jungle Book : Moogli's Story (1998).
L'année commence avec
une réédition de Cendrillon, 7 ans après que la vhs ait
inauguré la collection des Grands Classiques. Comme pour les Etats-Unis,
la France découvre pour la première fois Taram et le Chaudron
Magique, et lui assure un accueil plutôt chaleureux. D'autres
films inédits arrivent en vidéo au cours de l'été : Coquin de
Printemps et Danny le Petit Mouton Noir, sans
oublier Hercule, le nouveau Grand Classique Disney, qui
réalise une performance en dessous de tous les autres longs-métrages
d'animation des années 90. Bambi ressort également au cours
de l'été, seulement quatre ans après sa première édition vidéo. En fin
d'année, la collection des Disney Video Première s'agrandit avec
Winnie
l'Ourson 2 : Le Grand Voyage et La
Belle et la Bête 2 : Le Noël Enchanté, accusant un an de retard
avec les américains. A noter, l'abandon de la collection des Disney Video
Premiere après la suite de Winnie, au profit d'un simple "Disney".
La Petite Sirène connaît sa deuxième sortie francophone en fin
d'année et bizarrement, le titre ne semble pas aussi porteur qu'aux
Etats-Unis.

La version "live" des
101 Dalmatiens confirme son succès en vidéo, ravissant le
titre du film Walt Disney Pictures le plus vendu à Hocus Pocus.
A l'heure d'aujourd'hui, un unique film du studio a pu le détrôner, vous
devinerez aisément lequel... Quelques mois plus tard, une toute nouvelle
collection réunissant les films "live" de la compagnie voit le jour : les
Ciné Disney Famille.
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1999
: L'aube d'un nouveau millénaire.....................................................
1999 est l'exact contraire de l'année précédente : alors que les
nouveautés scrutent les premières places des ventes, les rééditions des
classiques déçoivent.
Il faut dire que l'année commence mal : après seulement 3 jours passés
dans les rayons, les 3,4 millions de copies placées en magasin de la
nouvelle édition de Les Aventures de Bernard et Bianca sont
retirées du marché, suite à la découverte de l'incrustation d'une femme à
demi nue, pendant une fraction de seconde, dans l'un des décors du film.
La photo est invisible à vitesse de lecture normale (elle n'est présente
que sur 2 images alors qu'il en faut 30 pour 1 seconde de film), ce qui
explique que le problème n'ait pas été détecté lors des nombreuses
ressorties du film au cinéma. La porte-parole du studio, Claudia Peters,
explique que l'image a dû être mise en place lors de la production du
film, dans les années 70. La vidéo sortie en 1992 n'a pas connu ce souci
puisque le transfert avait été fait à partir d'une autre source. Une
nouvelle version de la cassette arrive deux mois plus tard dans les bacs.
En mars, c'est au tour des 101 Dalmatiens de faire leur
grand retour en vidéo, après 7 ans d'absence. Alors qu'il devait s'agir
d'une sortie phare du premier semestre, les ventes sont décevantes : pour
la première fois, l'un des titres piliers du catalogue Disney manque le
top 10 de l'année. Certains analystes expliquent cette déception par la concurrence
avec la version "Live" du film, qui a cartonné deux ans auparavant.
Un revers que ne connaissent pas les deux sorties inédites de l'année,
elles
n'ont en effet aucun mal à dépasser les 10 millions de copies. Ainsi Mulan
(1998) est la deuxième vidéo la plus vendue en 1999, mais le nouveau Grand
Classique Disney est une nouvelle fois battu par la nouvelle production
Pixar, 1001 Pattes (A Bug's Life) (1998)
qui montre une fois de plus que l'on devra compter avec le studio à la
lanterne sur le marché de la vidéo. La carrière du film est d'autant plus
impressionnante qu'il s'agit du premier long-métrage d'animation Disney à
sortir simultanément en VHS et DVD. En une semaine, 50 000 DVD sont déjà
écoulés, et ce seront finalement plus de 230 000 unités qui seront vendues
au cours de l'année, permettant à 1001 Pattes d'accéder au
top 20 des meilleures ventes du support. Un succès qui sonne le glas d'un
autre format : le laserdisc. Les 101 Dalmatiens est le
dernier Grand Classique à bénéficier d'une sortie sous le support aux
Etats-Unis, qui tire sa révérence.

Le 25 mai, Le Crapaud et le Maître d'Ecole (1949) est enfin
disponible pour la première fois en VHS, dans son format long-métrage,
mais comme toutes les productions du genre, tombe rapidement dans l'oubli.
Avec cette sortie, Walt Disney Home Video met un terme à sa Walt Disney Masterpiece Collection. En effet,
Basil Détective Privé, qui ressort en VHS en août, n'a plus
les
marques de la collection.
Du côté des films "Live", l'année est assez calme : les films Walt Disney
Pictures Mon Ami Joe (1998) et Inspecteur Gadget
(1999) reconfirment leur
succès avec de solides ventes vidéos, tandis que les films Touchstone
Armageddon (1998), Ennemi d'Etat (1998) et
Waterboy (1998) font une entrée remarquée dans le marché du DVD.
En réponse au bon développement du DVD, Walt Disney Home Video ressort
exceptionnellement neuf titres de son coffre-fort, et les propose sous son
nouveau format, pour une durée limitée à 60 jours et au prix de 34,99$.
L'opération est présentée comme la dernière chance pour le consommateur
d'obtenir ces films avant un retour sous moratoire de 10 ans.
Pinocchio est le premier titre disponible, le 26 octobre, à
l'occasion du 60ème anniversaire du film. Une édition VHS est également
proposée, 6 ans après la précédente. Le DVD de Pinocchio est
suivi par Hercule, Mulan et Les 101
Dalmatiens le 11 novembre, puis Peter Pan, La
Belle et le Clochard et Le Roi Lion 2 : L'Honneur de la
Tribu le 23 novembre, et enfin Le Livre de la Jungle
et La Petite Sirène le 7 décembre. Un coffret Anthologie
regroupant les 9 titres est mis en vente le 10 décembre.


L'année s'achève avec deux sorties direct-to-video créées spécialement
pour la saison de Noël. Le premier est Mickey, Il Etait une Fois
Noël (1999), une compilation de trois courts-métrages inédits avec
Mickey et ses amis, le second Winnie l'Ourson : Joyeux Noël
(1999), qui se contente de regrouper deux épisodes de la série télévisée
autour d'une séquence inédite.
Qui s'étonnera de voir
la première place des ventes de l'année attribuée à Le Roi
Lion 2 : L'Honneur de la Tribu, déjà couronné film direct-to-video
le plus vendu au monde ? Le suspense tient plutôt quant à la nature de la
seconde marche du podium. La fin 1998 a vu, en effet, l'arrivée d'un
concurrent de taille dans le monde de l'animation : les studios Dreamworks.
Leur première production, Le Prince d'Egypte, sort en
confrontation directe avec le nouveau Disney, Mulan. Si le
grand classique déroute largement son adversaire sur le box office cinéma,
le combat sera plus rude une fois en vidéo : ce n'est pas Mulan qui
s'honore de la seconde place des ventes vidéos de 1999, mais bien le bébé
de Dreamworks, la courageuse chinoise devant se contenter de la médaille
de bronze ! Un véritable camouflet pour le studio de Mickey, qui doit
dorénavant compter avec une concurrence féroce sur son propre domaine de
prédilection. Il faut dire que l'animation traditionnelle a la côte en
France, alors que l'animation par ordinateur est toujours à la peine :
1001 Pattes (A Bug's Life) ne dépasse même pas le million
d'exemplaires. Pocahontas 2 : Un Monde Nouveau sera la seule
autre nouveauté de l'année.

|
1001 Pattes (A
Bug's Life) est le dernier Disney publié en laserdisc en France.
Et pour cause : le DVD arrive sur le marché hexagonal. A l'image de la
distribution des premières VHS qui était assurée par Film Office, la
commercialisation des premiers DVD de films Disney est confiée à Warner
via un partenariat exclusif. Les premières œuvres disponibles sont des
titres de catalogue, mais inédits par rapport aux Etats-Unis : Alice
au Pays des Merveilles ouvre le bal dès février, suivi par
Dumbo, Mary Poppins, Peter et Elliott le
Dragon, Merlin l'Enchanteur et l'ensemble des suites
à l'exception du Retour de Jafar qui est déjà retourné dans
le coffre Disney.

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........................................Bilan de la
décennie.......................................
La montée en puissance de la vidéo pousse Disney à changer sa stratégie
d'exploitation de ses grands films. D'un cycle de diffusions en salles on
passe à un cycle de distribution en vidéo d'environ 7 ans, avec un système
de moratoire parfaitement rodé. Le rôle du moratoire a manifestement
changé : censé protéger les futures ressorties cinéma dans les années 80,
c'est désormais un atout majeur pour garantir le succès de prochaines
sorties vidéos. Si le système est efficace avec les titres
les plus populaires du catalogue Disney, il montre ses faiblesses avec des
films moins connus, d'autant plus qu'un tout nouveau marché, celui du DVD,
nécessite une capitalisation rapide et un véritable effort de soutien.
Dans cette optique, en novembre 1999, BVHE annonce sa nouvelle stratégie
pour revitaliser le catalogue Disney : tous les classiques seront
désormais disponibles constamment à la vente, hormis 10 titres
phares. Ces dix films, choisis parmi les meilleures ventes de la
compagnie, formeront la Disney Platinum Collection, avec un titre
disponible chaque fin d'année à partir de 2001 et pour une durée limitée à
un an, avant de retrouver le coffre-fort Disney pour 10 longues années.
Les 26 autres Grands Classiques seront donc réédités simultanément en VHS
et DVD à court-terme et constitueront une base de classiques toujours
disponibles. Rob Moore, vice-président exécutif des finances aux Walt
Disney Studios, explique que "la compagnie a débattu longuement sur la
composition de la Platinum Collection, afin de créer un tout homogène
capable d'attirer à la fois les garçons et les filles". Blanche Neige et
les Sept Nains, La Belle et la Bête, Aladdin,
Le Roi Lion, Bambi, Le Livre
de la Jungle, Cendrillon, La Petite Sirène,
La Belle et le Clochard et Les
101 Dalmatiens sont ainsi retenus. "En créant une sortie à haut
potentiel chaque année, nous maximiserons de façon prévisible l'excitation
des consommateurs pour chaque titre". Les suites des films concernés
seront également soumises au même moratoire.
TOP
10 Vidéos 1990-1999
Classement élaboré par Disney Next d'après les estimations
de l'industrie |
1 |
Le Roi Lion
(1995) |
32 000 000 |
2 |
Blanche Neige
et les Sept Nains
(1994) |
27 000 000 |
3 |
Aladdin
(1993) |
24 000 000 |
4 |
Toy Story
(1996) |
22 000 000 |
5 |
La Belle et la
Bête
(1992) |
22 000 000 |
6 |
La Petite
Sirène
(1990 + 1998) |
22 000 000 |
7 |
Les 101
Dalmatiens
(1992 + 1999) |
19 000 000 |
8 |
Pocahontas,
Une Légende Indienne
(1996) |
18 000 000 |
9 |
Pinocchio
(1993 +
1999) |
16 000 000 |
10 |
Le Livre de la
Jungle
(1991 + 1997) |
16 000 000 |
|
TOP
10 Vidéos 1992-1999

Classement élaboré par Disney Next d'après les estimations
du
CNC |
1 |
Le Roi Lion
(1995) |
3 070 000 |
2 |
Blanche Neige
et les Sept Nains
(1994) |
2 300 000 |
3 |
Les 101
Dalmatiens
(1996) |
2 160 000 |
4 |
Aladdin
(1994) |
2 020 000 |
5 |
Rox et Rouky
(1995 +
1997) |
1 790 000 |
6 |
Bambi
(1994 + 1998) |
1 790 000 |
7 |
Les Aristochats
(1995) |
1 700 000 |
8 |
Pocahontas,
Une Légende Indienne
(1996) |
1 700 000 |
9 |
Le Bossu de
Notre-Dame
(1997) |
1 700 000 |
10 |
Le Livre de la
Jungle
(1993) |
1 600 000 |
|
Le nouveau millénaire est donc le siège de toutes les attentes : alors
qu'un format est condamné (le laserdisc) tous sentent que la VHS suivra
tôt ou tard le même chemin, après 20 ans de gloire et une dernière
décennie au
delà de toutes espérances. Quant au DVD, il s'agit clairement du format de
l'avenir, et BVHE compte bien profiter de cette nouvelle opportunité pour
plonger avec enthousiasme dans le 21ème siècle, malgré les menaces
sérieuses d'un téléchargement illégal en pleine croissance.
Lire le Chapitre 3
|