La Proie d'une Ombre est une nouvelle incursion dans le genre du
film d'horreur psychologique proposée par Searchlight Pictures. A
mi-chemin entre Gone Girl et Conjuring, le film offre une atmosphère
d'outre-tombe qui devrait satisfaire les amateurs.
Rebecca Hall (Godzilla Vs Kong,
Vicky Cristina Barcelona) porte le long-métrage dans un
rôle de composition, celui d’une jeune veuve qui découvre les secrets troublants de son mari récemment décédé.
Sa prestation parfaitement convainquante est l'un des piliers de la
composition angoissante du film. Le jeu appuie l'atmosphère mise en
place par David Bruckner (Le Rituel), qui
mise plutôt sur la tension visuelle et psychologique pour assoir son
univers.
Sans jamais jouer sur le macabre malaisant, le réalisateur
confirme sa maîtrise avec une mythologie solide et originale. Pour
ce jeu du chat et de la souris en huit clos, la maison de l'héroïne
est clairement le personnage avec qui Hall partage l'affiche. Avec
une mise en scène appuyée, jouant sur les géométries, savourant les
suggestions et la part des ombres, l'opus offre un écrin esthétique
aux thèmes du deuil, de la mort et de l'au-delà. Un exercice de
style qui permet de tenir sans faille jusqu'au dénouement final.
Discret mais efficace,
La Proie d'une Ombre offre à l'horreur une subtilité
psychologique, fantastique et esthétique qui en fait une oeuvre
inédite et captivante dans l'industrie balisée du film de fantôme.
