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Après le succès de la franchise Clochette, les DisneyToon Studios lancent le pendant masculin, en adaptant l'univers de Cars, des studios Pixar, aux voltiges aériennes des avions. L'entreprise a clairement pour but de remplir les étales (et a fortiori les chambres des petits garçons) des jouets dérivés des nouveaux héros du film. L'objectif purement commercial de la production limite ainsi la prise de risque artistique, proche du néant, mais offre, contre toute attente, une œuvre globalement agréable.

 

 

Planes invite donc le spectateur à étendre l'univers de Cars en levant les yeux vers le ciel. Les héros nés des prestigieux studios Pixar il y a sept ans sont ainsi assez judicieusement remplacés par une toute nouvelle palette de personnages à moteur... et ailés ! L'originalité s'arrêtera là, tant l'histoire est convenue. Dusty est un avion épandeur habitant une petite ville qui aspire à participer à la course aérienne la plus rapide du ciel... en dépit de sa peur de l'altitude. Planes se lance donc une nouvelle fois dans le thème de la course mais là où il paraissait naturel dans l'univers de Cars, il est bien moins notable dans celui des avions où la discipline semble si anecdotique. Dommage, tant les pistes à explorer autour du concept des avions sont nombreuses (et devraient être exploités dans les prochains opus déjà en chantier). La compétition à l'échelle du globe ne peut, ainsi, qu'amener logiquement à une impression de déjà vu, même si un effort a été fait pour ne pas réutiliser les pays visités par Cars 2. De la même manière que la suite Pixar et même si elles ne sont finalement qu'effleurées, les quelques intrigues intermédiaires se révèlent finalement plus intéressantes que la course principale, terriblement convenue.

 

Dusty est sans aucun doute la (et peut-être la seule) révélation du film. Personnage attachant, il offre une bonne alternative à Flash McQueen tant les deux individus ont une approche différente de la course, où le rêve irréalisable de l'avion s'oppose à compétition agressive de la voiture. Les personnages secondaires s'effacent vite et aucun ne semble porter le film aux côtés du héros à part le notable Chupacabra, offrant une belle touche exotique et comique à l'ensemble. Chug, copie ratée de Martin, énerve plus qu'il n'amuse, et les personnages féminins Ishani et Rochelle ne sont que les faire-valoir des intrigues secondaires. Judicieusement, les voitures ne sont pas complètement laissées de côté et permettent de faire le lien entre les deux mondes, bien qu'aucun personnage de Cars n'ait été conservé.

 

 

Techniquement, Planes connaît les mêmes limites que celles de La Fée Clochette. Bénéficiant d'un budget réduit (50 millions de dollars contre deux à trois fois plus pour des studios plus prestigieux), Planes a été réalisé en vue d'une sortie directement en vidéo et ne peut que rougir des prouesses technologiques des studios Pixar. L'animation reste d'une fluidité satisfaisante mais les textures manquent globalement de finesse, les carrosseries rappelant parfois plus le plastique que le métal. Une colorimétrie judicieusement étudiée permet de mettre en valeur des décors assez inégaux mais fondamentalement un cran au dessus de ceux de la Vallée des Fées. Le cadre manque parfois de profondeur et de détail, surtout lorsqu'il représente des environnements bien connus du spectateur (New York, le Taj Mahal) mais fait l'effort de quelques clins d'œil et trouvailles visuelles bienvenues.

 

Pour le doublage du film, Disney France a fait une nouvelle fois appel à quelques personnalités du cinéma et de la télévision. L'humoriste et comédien Fred Testot est un grand habitué de l'exercice (Frère des Ours, Volt, Star Malgré Lui) et offre une prestation toute à fait digne d'un premier rôle. C'est en revanche le grand saut pour l'actrice en vogue Leïla Bekhti, qui offre son joli grain de voix à la concourante indienne Ishani. Assez logiquement, la performance de la journaliste Mélissa Theuriau est bien en dessous de celle de ses collègues professionnels, mais le rôle reste mineur.

 

Après Clochette et la Pierre de Lune, Klay Hall offre pour son deuxième long-métrage une prestation sans prise de risque. On aurait pu penser que les plans aériens auraient permis plus d'audace dans la gestion de la caméra mais le tout reste définitivement classique. Au contraire, la bande originale étonne par sa qualité. Elle a en effet été confiée au talentueux Mark Mancina, déjà plébiscité pour son travail sur Tarzan et Frère des Ours. Le film ayant été projeté en 2D, nous ne pourrons pas juger de la version 3D.

 

 

Sans plus de prétention que celle de remplir les rayons des magasins, on accueillera finalement Planes avec le même regard bienveillant que celui qu'on a accordé à La Fée Clochette, dont il est l'héritier direct. On y retrouve, en effet, les maux chroniques aux productions des DisneyToon Studios : ambition artistique nulle, scénario convenu et technique déficiente. Planes a sommes toute le mérite de remplir son rôle auprès de son public cible et offre avec dynamisme une prolongation intéressante de l'univers de Cars, avec l'avantage de rentrer directement dans le cœur du sujet, là où le premier opus de La Fée Clochette passait comme une longue introduction.

 

A l’occasion de la sortie en salles de Planes le 9 octobre prochain, nous avons été conviés à la conférence de presse ayant eu lieu à l’Hôtel Renaissance à Paris, en compagnie du casting vocal du film : Leila Bekhti, Melissa Theuriau et Fred Testot. Ce dernier était particulièrement en forme, parsemant la conférence de touches d’humour faisant mouche à chaque fois.  Etaient également présents les frères Chaix, lauréats de l’émission Incroyable Talent, qui ont assurés le show lors de l’avant-première du film grâce à leurs maquettes volantes à l’image des héros du film.

 

 

Leila Bekhti, découverte dans le film Tout Ce Qui Brille, n’a pas caché son enthousiasme à l’idée d’interpréter un personnage Disney. La jeune actrice a d’ailleurs prouvé son attachement à la firme aux grandes oreilles en réinterprétant les classiques musicaux de son enfance à plusieurs reprises (entre-autres : Partir Là-bas, Hakuna Matata…avec un jolie grain de voix !). C’est Fred Testot qui a proposé son nom aux équipes de Disney pour donner vie à Ishani, les deux acteurs étant amis dans la vie depuis leur collaboration pour le film Itinéraire Bis. Leila avoue que son métier de comédienne lui permet de vivre pleins de vies en une, et qu’interpréter un avion était une super expérience. Il n’y a rien de plus jouissif que d’interpréter des personnages loin de son univers.

 

Melissa Theuriau, novice dans le milieu cinématographique, s’est laissée guidée par les équipes de Disney. Pour la journaliste d’M6, Rochelle était un personnage très plaisant à jouer, résistant d’abord aux avances de Chupacabra (Rochelle étant un avion français, elle se devait d’être un peu prétentieuse et arrogante) pour finir presque « nymphomane » selon ses propres termes. Le plaisir était surtout de ne pas camper une jolie fille comme on aurait pu s’y attendre. En tant que journaliste, ce rôle était libérateur, Melissa ayant peu l’occasion de s’exprimer de cette façon. La jeune femme était d’ailleurs heureuse de ne pas interpréter le journaliste présent dans le film. L’expérience fut très satisfaisante pour la présentatrice de télévision qui n’écarte pas d’autres projets, bien que rien ne soit encore d’actualité.

 

 

Pour Fred Testot, qui interprète Dusty, l’exercice de doublage n’était pas une première. L’acteur connu pour son SAV des Emissions avait déjà donné vie à l’un des béliers dans Frère des Ours et un chat et un pigeon dans Volt, Star Malgré Lui pour Disney. Fred et Dusty, de l’aveu de l’acteur, ont de nombreux points communs comme la générosité, la simplicité et le désir de croire en la vie. Il a par ailleurs aimé apporter un peu de sa personnalité au personnage en ne calquant pas la voix américaine originale.

 

Vous aurez le plaisir de découvrir leur travail dès le 9 octobre dans les salles obscures !

© Disney