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Avec X-Men : Le Commencement, Matthew Vaughn donnait en 2011 un nouveau souffle à la saga consacrée aux mutants en plaçant l’intrigue dans le passé, avec un tout nouveau casting de choix. La promesse de ce nouvel opus, Days Of Future Past, est de faire le lien entre la nouvelle et l’ancienne équipe, sous la direction de Bryan Singer, réalisateur des deux premiers épisodes et nouveau garant du « X-Men Cinematic Universe ». Nul doute que la Fox cherche à construire son propre « Avengers » en y mettant les moyens. Pari gagné ? Si X-Men : Le Commencement était une réussite, Days Of Future Past vient confirmer et consolider ce nouvel élan avec panache !

 

 

Dans un futur apocalyptique, les Sentinelles élaborées par Trask Industries traquent les mutants et les déciment les uns après les autres. Leur unique espoir de survie est d’envoyer Wolverine dans le passé pour changer le cours de ces événements et leur garantir un nouvel avenir… Wolverine se réveille en 1973 et rencontre les jeunes Charles Xavier et Magneto afin de retrouver Mystique, à l’origine sans le savoir de ce futur funeste…  Le voyage temporel est un pari risqué tant les défauts de cohérence sont légions dans ce genre de production. Néanmoins, Bryan Singer parvient à construire un synopsis tout à fait convainquant. Malgré quelques facilités et son apparente simplicité, l’histoire repose sur des bases solides et se suit avec plaisir. Plus important encore, ce twist temporel permet à Bryan Singer de  construire un univers cohérent. Ainsi, de nombreuses réponses sont apportées tout au long du film gommant les « erreurs » des précédents épisodes (pourquoi Charles Xavier marche dans L’Affrontement Final alors que son accident à lieu dans Le Commencement ?). Et même si une impression de « rafistolage » domine, tout fini par s’emboiter selon une certaine logique, bien qu’il faille plusieurs visionnages ou une parfaite connaissance de l’univers X-men pour en comprendre toutes les subtilités.

 

 

Les références à certains événements de l’Histoire (les accords de paix de la Guerre du Viêt Nam, l’assassinat de Kennedy…) permettent d’ancrer le récit dans une réalité qui nous est proche, point qui faisait déjà la force d’X-Men : Le Commencement en 2011. Assez sombre dans son propos, le film s’appui un peu plus dans la fracture entre mutants et humains, et la crainte de la différence, comme une mise en exergue de notre propre société. Malgré son ton grave, quelques moments légers sont bienvenus, portés par un Wolverine toujours en pleine forme. Le film souffre de quelques longueurs, délaissant quelques instants l’action au profit de la psychologie des personnages. Le récit permet alors la mise en lumière de la torture de Charles Xavier, de ses peurs et faiblesses. Les scènes d’action spectaculaires sont néanmoins légions, le tout filmé d’une main de maitre par un Bryan Singer au sommet de son art. Les effets visuels offrent un spectacle grandiose. On retiendra principalement une scène d’ouverture intense dans un futur au bord de la destruction, ainsi que la bataille finale avec une mise en parallèle passé-futur des plus bluffant.

 

 

Days Of Future Past fait ainsi se rencontrer les protagonistes de la nouvelles génération et de l’ancienne. A l’instar d’Avengers, le film bénéficie de têtes d’affiches incroyables pour un casting cinq étoiles. Les « vieux » Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen proposent une nouvelle fois une prestation parfaite. La nouvelle génération portée par les excellents James McAvoy, Michael Fassbender et Jennifer Lawrence est également au rendez-vous. Cette dernière est particulièrement mise en valeur, une grande partie de l’intrigue reposant sur ses épaules. Parmi les nouveaux venus, Quicksilver est un excellent ajout, même s’il reste peu présent à l’écran au bout du compte. Cependant, le personnage interprété par Evan Peters est à l’origine d’une scène magistrale qui a fait applaudir toute la salle, justifiant sa présence à elle seule. Les nouveaux mutants du futur, Bishop et Blink en tête, ont une présence à l’écran anecdotique. Bolivar Trask, sous les traits de Peter Dinklage est un méchant convainquant. Malgré tous ces protagonistes majeurs, il est surprenant que chacun prenne sa place de façon simple sans créer un sentiment de « trop plein ».

 

La musique de John Ottman est assez discrète et offre peu de thèmes charismatiques. Le travail reste néanmoins de qualité et permet un soutient efficace du récit. Quelques bons moments sont à souligner, comme la reprise du thème d’X-Men 2.

 

 

Œuvre ultime de la saga X-Men, Days Of Future Past est une réussite. A l’image de sa scène finale et via une astuce scénaristique plutôt bien amenée, le film gomme les errances du très décevant L’Affrontement Final. Bryan Singer est de retour assoit sa position de référant chez les mutants. Il pose les bases de son univers cinématographique, la promesse d’un futur radieux pour la saga. Marvel oblige, restez assis pour la scène post-générique qui vous donnera un aperçu de ce futur pas si lointain… en tout cas attendu pour 2016 !

 

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